Sera-t-on en capacité de répondre aux besoins de tous les patients cet hiver ? Cette épineuse question est sur toutes les lèvres dans l’écosystème de la santé. Le nombre de ruptures n’a cessé de croître ces dernières années. Ce phénomène s’explique par de nombreuses raisons aussi bien structurelles que conjoncturelles.

Délocalisation et externalisation en masse

Outre la fragmentation extrême de la production, 40 % des médicaments commercialisés dans l’UE proviennent désormais des pays tiers, tandis que 60 % à 80 % des principes actifs pharmaceutiques (composés produisant l’effet thérapeutique) sont produits en Chine et en Inde.

« Certaines entreprises ont choisi de délocaliser dans des pays à bas coûts et/ou d’externaliser leurs principes actifs. Cela peut occasionner des problèmes capacitaires, notamment chez les sous-traitants, et causer des ruptures en principes actifs et donc en médicaments. À cela s’ajoutent les difficultés d’approvisionnement des excipients (toute substance autre que le principe actif dans un médicament) qui, même en n’ayant aucun impact sur la santé, ne peuvent réglementairement pas être substitués en cas de rupture », détaille Fabrice Corbière, Partner chez Argon & Co. Il recommande « de mener des analyses de risque sur sa supply chain de bout en bout et d’investir sur la relation fournisseur afin de s’assurer de la disponibilité de sa capacité. Idéalement, il faut considérer le sous-traitant comme un atelier de son usine, même virtuelle (c’est le cas souvent sous l’appellation « external manufacturing » ou « virtual plant »), et créer des fonctions dédiées à la gestion de ces dimensions industrielles. Cette collaboration renforcée doit se traduire par exemple par une définition commune des plans d’amélioration ou de gestion de risque, des plans de continuité d’appro, etc. » […]

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