L’année 2020 a été marquée, comme les années précédentes, par une très forte hausse du nombre de projets de mécanisation intralogistique en France et en Europe. La crise du Covid-19 a joué un rôle de catalyseur et de plus en plus d’entreprises prennent aujourd’hui conscience de l’intérêt de tels projets, que ce soit pour accompagner une phase de croissance ou pour optimiser la distribution de flux plus matures.
Si automatiser ses opérations constitue une orientation stratégique dans la transformation de l’entreprise, se lancer dans un tel projet requiert souvent un fort niveau d’investissement et nécessite de se préparer sérieusement. Comme souvent pour des projets de cette ampleur, les phases d’études et de cadrage qui suivent la décision jouent un rôle crucial dans la réussite future. Nous distinguons quatre points clés qu’il convient de sécuriser rapidement après avoir engagé un tel projet.
La motivation originelle est souvent très claire au moment de la prise de décision. La déclinaison opérationnelle, la définition détaillée des processus ainsi que les facteurs dimensionnants, comme les volumétries associées, peuvent l’être beaucoup moins. Il se peut, par exemple, que le besoin ai évolué en cours de réflexion ou encore que la clarification de certains points ouverts ai été repoussée. Etant donné la nécessité de dialoguer rapidement avec des équipementiers qui n’ont sans doute pas connaissance de l’ensemble des tenants et aboutissants du projet, il est primordial de prendre un moment de réflexion avant de les solliciter afin de remettre à plat les attentes concernant la future installation.
On note trois points en particulier :
Respecter ces principes permettra de simplifier la rédaction du cahier des charges fonctionnel et d’anticiper les questions que vont poser les équipementiers lors des ateliers de travail.
Le cahier des charges fonctionnel est la pierre angulaire des échanges entre l’entreprise et le fournisseur de solutions intralogistiques. Même si le projet repose sur des solutions standard du marché, celles-ci doivent toujours être plus ou moins adaptées en fonction de la réalité de l’entreprise et des processus couverts. De nombreuses informations, de natures diverses, doivent alors être communiquées à l’équipementier pour qu’il intègre pleinement la problématique du projet. Afin de faciliter les échanges et la compréhension du fournisseur, un cahier des charges correctement structuré est essentiel et doit veiller ad minima à :
D’autres rubriques pourront être ajoutées en complément si le donneur d’ordre le souhaite (modalité de réception de l’installation, conditions de simulation, …). Le cahier des charges doit être rédigé de manière claire et concise, sans présager de la solution future afin de laisser la liberté à l’équipementier de répondre à la demande avec le meilleur concept possible.
Des jeux de données représentatifs de la cible sont les premières informations que demandent les équipementiers si elles n’ont pas déjà envoyées en parallèle du cahier des charges. Trois grands types d’erreurs surviennent lors de l’élaboration de ces jeux de données :
Sous-estimation de la complexité des données : les données extraites des systèmes d’information de l’entreprise doivent être retravaillées avant envoi à l’équipementier (correction de données aberrantes, sélection de période représentatives, correction d’effets temporaires non représentatifs, …). Ce travail d’analyse exige du temps et ne doit pas être précipité : les équipementiers se basent principalement sur ces données pour dimensionner leur installation. Un jeu de données erroné peut avoir d’importantes conséquences lors du démarrage de l’installation dans les mois qui suivent. Des approches statistiques et probabilistes fines sont requises pour préparer convenablement les jeux de données cibles. Cela nécessite bien souvent de disposer d’une ressource ayant de fortes compétences analytiques à plein temps sur le sujet, en parallèle de l’expression de besoins et de la rédaction du cahier des charges.
Le marché de l’automatisation intralogistique est en plein essor. La plupart des équipementiers sont débordés et deviennent réticents face à des dossiers insuffisamment préparés (besoin mal exprimé, décision d’investir non actée, trop peu de données, …). Initier des contacts avec les équipementiers pressentis quelques semaines avant de lancer l’appel d’offre peut être un très bon moyen de préparer le terrain à votre dossier. Cela permettra à la fois de vérifier l’intérêt porté par le fournisseur mais également d’échanger avec lui sur ses attentes par rapport au cahier des charges.
Les équipementiers ne sont pas rémunérés durant le processus d’avant-vente qui peut durer plusieurs mois : ils privilégieront des projets matures, bien préparés et qui suscitent leur intérêt.
En prenant la décision de lancer un projet d’automatisation, le demandeur passe d’un mode d’études à celui de la réalisation et celle-ci nécessite une structure organisationnelle claire et des compétences techniques plus fortes. Le cabinet Argon & Co, grâce à son expérience de projets similaires, est à même d’ accompagner ses clients dans cette transition :
L’apparente complexité des projets d’automatisation intralogistique ne doit pas freiner les ambitions de transformation et de croissance. N’hésitez pas à contacter le cabinet pour vous faire accompagner sur vos projets.
Découvrir notre offre mécanisation des entrepôts