La pression « environnementale » monte sur l’industrie qui représente aujourd’hui 30% des émissions totales de GES1. Celle-ci ne peut plus se contenter de green washing, ni d’affichage d’indicateurs ne représentant qu’une faible part de ses émissions réelles (émissions directes : scope 1 et 2) ou d’actions symboliques ayant un impact totalement négligeable sur l’environnement.

Nous constatons une prise de conscience forte, réelle et sincère chez beaucoup de nos clients industriels dans à peu près tous les secteurs, ceux en prise directe avec les consommateurs, comme les produits de grande consommation ou le luxe, étant bien évidemment les plus concernés.

Ils rencontrent cependant tous la même difficulté : celle de savoir comment prendre le sujet de manière structurée en évitant la dispersion vers une multitude d’initiatives dont ils ne maîtrisent pas la réelle efficacité. A ce titre, les méthodes de mesure de l’impact environnemental (Bilan Carbone®, Analyse de Cycle de Vie, Environmental P&L…) constituent de puissants outils de modélisation, mais qui, dans leur forme brute, sont découplés de l’organisation et des objectifs opérationnels des entreprises.

Pourtant, pour une entreprise, améliorer son impact environnemental correspond à relever trois défis de nature finalement très différente  :

  1. Le plus évident est de minimiser l’impact d’un produit sur l’environnement en se posant les questions suivantes : quelles sont les matières premières les moins impactantes ? Comment réduire la consommation d’énergie de ses moyens industriels ? Comment optimiser la distribution d’un produit pour diminuer les émissions de GES ? Ou enfin, comment concevoir des produits dont l’empreinte lors de l’utilisation sera la plus faible possible ?
  2. Le second est de savoir comment éviter les gaspillages, qu’il s’agisse des pertes en fabrication ou même de la destruction des produits eux-mêmes (invendus..). La destruction de ceux-ci sera interdite en France dès l’année prochaine. Comment limiter la course à la nouveauté ? Et comment rendre sa Supply Chain agile pour éviter les sur-stocks et donc les risques d’obsolescence
  3. Enfin le troisième est de maximiser la durée de vie d’un produit, et optimiser sa fin de vie. Car l’impact d’un produit doit être rapporté à sa durée de vie, et doit aussi intégrer les émissions qu’il permettra éventuellement d’éviter, si sa fin de vie est « valorisée » (réemploi, upcycling, recyclage…).

Le tout se traduisant par une formule d’un indicateur environnemental pouvant s’appliquer au GES, à la consommation d’eau ou à tout critère permettant de le mesurer et que chaque entreprise doit être en mesure de calculer et de faire progresser.

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1 Source :

Climate watch, the world resources Institute (2020), analysis for the year 2016

Auteurs

Fabrice Bonneau

Directeur Général

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Damien Mary

Principal

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