Avec l’accélération du dérèglement climatique et sous la pression croissante des parties prenantes, la durabilité est devenue un véritable enjeu pour les entreprises. Toutefois, les directions administratives et financières peinent encore à cerner le rôle qu’elles ont à prendre et les opportunités que ce sujet leur ouvre. Découvrez les points de vues de Christophe Crégut, Associate Partner et Raphaëlle Muttelet, manager, au sein du cabinet Argon & Co.

Pourquoi la DAF est-elle étroitement concernée par les enjeux de durabilité ?
La première raison, et peut-être la plus admise, est que les risques environnementaux et sociaux, tels que les épisodes de sécheresse, ont un impact sur la performance financière et la rentabilité des entreprises. Ces risques doivent être anticipés et maîtrisés par la DAF. Ensuite, l’évolution de la réglementation ESG (Environnement, social, gouvernance) s’est accélérée ces dernières années, en particulier au sein de l’Union Européenne. D’ici cinq à six ans, cinq fois plus d’entreprises devront produire un reporting de durabilité et le niveau d’exigence sera bien plus élevé qu’il ne l’est actuellement, sous l’impulsion du régulateur et des investisseurs. Les entreprises éligibles devront notamment publier un ensemble d’indicateurs normalisés et qui pourront être consultés sur une plateforme gratuite (L’European Single Access Point (ESAP)), afin d’accroître le niveau de transparence et de comparabilité entre les entreprises.

D’autre part, l’image de marque, qui constitue un actif pouvant revêtir une valeur économique importante, peut devenir un véritable élément distinctif aux yeux des clients, des investisseurs et des employés, si l’entreprise s’engage dans une stratégie durable. A contrario, elle peut aussi se détériorer si l’entreprise est à l’origine d’agissements nocifs pour l’environnement ou les personnes, comme ce fut le cas d’Orpéa et de Téléperformance, qui virent leur valorisation boursière s’effondrer. Enfin, la DAF peut décider d’avoir recours à des instruments verts (obligations vertes, fonds à impact, etc.) pour financer la transition environnementale. Ils sont vertueux car les exigences de reporting associées imposent une meilleure gestion des risques ESG. Ils sont aussi potentiellement moins chers et contribuent à améliorer la réputation et l’image de marque de l’entreprise.[…].

 

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